Valeurs humaines - Sept. 2025 - N° 179

« Par la prière, l’espoir devient confiance »

Accueillons la rentrée avec joie, et continuons à relever nos défis en prenant un nouveau souffle ! On trouve dans les textes bouddhiques la prédiction que le Bouddha apparaît à notre époque, « en ce monde saha ». C’est-à-dire ce monde d’endurance où les êtres humains évoluent au cœur de sociétés dominées par l’ignorance, l’avidité et la colère1. Ces trois caractéristiques sont à la source de tous les troubles et défis auxquels l’humanité est confrontée. Il est dit aussi que « nonin », « le persévérant » est un autre nom pour désigner le Bouddha, et ailleurs que le Bouddha est simplement un être humain qui incarne la Loi bouddhique en ce monde.

Personne ne peut éviter de se retrouver un jour dans une impasse ou face à des difficultés qui lui semblent insurmontables. Chacun sera tenté un jour de baisser les bras face à une épreuve qui s’éternise. Mais en réalité, ces moments sont des étapes cruciales pour notre propre développement, dans le dessein plus large de la transformation de notre karma. Car c’est bien quand rien ne semble fonctionner, quand la situation stagne ou empire, qu’elle devient incompréhensible au point de nous pousser à renoncer, que la foi fondée sur la prière prend alors tout son sens. Du point de vue bouddhique, ces moments sont une occasion de nous réjouir en les utilisant pour nous appuyer encore plus fort sur notre croyance et parvenir coûte que coûte à montrer la preuve de ce que le bouddhisme enseigne : c’est bien en soi que réside la cause du bonheur, et non dans les circonstances.

Daisaku Ikeda écrit : « Le Daimoku est du feu. En consumant le bois des désirs terrestres, le feu du bonheur – c’est-à-dire l’illumination – brûle avec éclat. Les souffrances deviennent ainsi les matériaux bruts avec lesquels nous construisons notre bonheur. » Persévérer ou s’acharner, à quel moment « lâcher prise » ? La réponse est dans la confiance solide et indéfectible que l’on instaure progressivement en soi-même, avec ténacité face aux doutes.
Il continue : « La foi est un espoir inépuisable. Pratiquer la foi, c’est lutter pour réaliser nos désirs. Et la base de cette pratique est la prière. Par la prière, l’espoir devient confiance. Cette confiance se déploie sur trois mille plans et aboutit finalement à la réalisation de nos espoirs2. »

Ce mois-ci, jeunes, femmes et hommes partagent, en tant que « bouddhas de notre époque », leur brillant parcours de persévérance. À travers leurs témoignages, la révolution humaine se lit comme l’histoire de notre propre patience, de notre propre espoir… Celui que nous construisons au quotidien.

Florence Dinh,
Rédactrice en chef


1. Les maux fondamentaux inhérents à la vie, responsables de la souffrance humaine, ils polluent la vie des hommes et agissent pour les empêcher de tourner leur cœur et leur esprit vers le bien. Ils sont également la cause profonde des trois calamités : l’avidité amenant la famine ; la colère, la guerre ; l’ignorance, les épidémies (la peste à l’époque).
2. Daisaku Ikeda, Enseignements éternels de Nichiren Daishonin – Vingt commentaires sur le Gosho, Acep, 1998 (épuisé), p. 108.


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